Géographie d’une occupation
5/01/07 au 04/02/07

Taysir Batniji
Dominique Dubosc
Sophie Dubosc
Latifa Echakhch
Jonathan Loppin
Avi Mograbi


L’exposition réunit des artistes français, palestinien, israélien, afin de rendre hommage à la résistance quotidienne d’une population menacée. Sur fond de verres cassés, un dispositif anti-spectaculaire (des microphones creux de Latifa Echakhch) ouvre le parcours, qui évolue à travers le fracas (aussi scandaleux que muselé) des obus de l’armée israélienne sur Beyrouth. Dans cette installation de Jonathan Loppin, des sacs poubelles contiennent le son de la violence et incarnent, en quelque sorte, la distance de la représentation. D’autres regards se portent sur les détresses proliférant autour d’un mur, qui devient aussi omniprésent que le temps jusqu’à s’en emparer. Les installations vidéo de Dominique Dubosc et d’Avi Mograbi convergent dans l’identification du béton et des fusils dans un même horizon de violence asymétrique. C’est l’image d’un devenir où le temps et la force de travail –matières premières du capitalisme- approchent la valeur zéro (Taysir Bajtniji). Le sablier s‘arrête et, par le même biais, déborde. A travers la rigidité (du béton encore, chez Sophie Dubosc) d’un temps mis en abîme, la lumière d’une ampoule se fraie un chemin proclamant sa fragilité, son insuffisance.