L’odeur brusque des fleurs
14/05 au 03/07/05

Gabriele Chiari
Fabrice Parizy
Sophie Dubosc
Kathrine Svendsby
Christophe Cuzin
Jonathan Loppin


L’exposition s’organise sous le protocole des « couples artificiels », c’est-à-dire celui de la collaboration occasionnelle et inédite entre des artistes en quelque sorte distants. Elle prend son titre d’une phrase de Benoît Casas, poète dont la démarche tente de produire des expériences lyriques à partir du découpage de textes choisis autour d’un sujet précis. En détournant une phrase déjà détournée, l’exposition s’inscrit dans un champ d’expérience où intensité et oblitération coïncident ; elle est, plutôt qu’un masque du désir, un masque désirant.
Six artistes se sont réunis sous un alibi commun, disons la célébration du sensoriel, ou bien une invitation à la promenade par des chemins de traverse, sous un ciel soudainement orageux, signifiant. Sans être des espaces habitables ni des édifices, les oeuvres pointent en général des orientations architecturales ; le dialogue entre peinture, animation et sculpture fait inévitablement paysage. La sensation se déploie comme un flux d’intouchable virginité – celle de l’expérience non vécue. Elle fait irruption dans les salles de la vieille usine et annonce une atemporalité incertaine, une sorte de printemps immatériel.